Pour réconcilier les élus avec les citoyens : supprimer certains privilèges
Dire que le politique est déconsidéré par une majorité de Français est un euphémisme !
Une des raisons est l’existence de privilèges qui n’ont pas lieu d’être. Je ne parle pas du salaire lui-même - 5200 € net par mois pour les députés - mais des à-côtés.
Les frais de « fonctionnement » des élus sont bien trop élevés (16 600 € environ comprenant les « frais de représentation », les transports gratuits, la permanence parlementaires et la rémunération de 3 attachés !)
Je propose que l’ensemble des frais divers soient limités à 10 000 € par mois, y compris le coût des attachés parlementaires limités à deux.
L’autre anomalie concerne la « réserve parlementaire », qui permet à chaque député ou sénateur de disposer de 130 000 € par an.
Ils peuvent en disposer pour subventionner des collectivités et associations, mais de façon complètement libre ! On comprend que c’est une forme de clientélisme. De plus, alors que toutes les dépenses publiques suivent une procédure complexe de décision et de mise en œuvre, là il suffit de « tendre la main » et d’être en bon terme avec le parlementaire.
Il fut donc supprimer cette réserve parlementaire, tout simplement.
L’ensemble des économies sur l’Assemblée Nationale serait ainsi de 190 millions d’€ (sur un budget total de 520 millions).
Dernier point : l’anomalie du Sénat. Le système parlementaire à deux chambres n’a aucun intérêt puisque à la fin, ce sont toujours les députés qui ont le dernier mot. Il faut donc supprimer le Sénat.
L’autre aspect dérangeant du Sénat, c’est qu’il sert de rente de situation à des hommes politiques en fin de carrière ou mis de côté. Et leur salaire est même supérieur à celui des députes, soit 5400 € net par mois.
Le budget du Sénat est de 330 millions d’€, dont quelques millions n’ont rien à voir avec le pouvoir législatif (musée et jardin du Luxembourg, par ex).
Outre l’aspect moral de ces mesures, elles permettraient, pour les deux assemblées, une économie d’environ 500 millions d’€ par an !
On comprend que ces décisions soient difficilement prises par les parlementaires eux-mêmes. C’est pourquoi je propose qu’un référendum soit organisé pour approuver ces réformes, dont certaines touchent à la Constitution.
D’ailleurs, toutes les mesures touchant aux pouvoirs et aux rémunérations des élus devraient être décidées par référendum.